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Poèmes suite
L'île de Tangalooma

Elle est si près de Brisbane que l'on peut y aller pour la 
journée
On embarque voiture et caméra
Le touriste  n'y va pas juste pour se faire basaner
Ou pour écouter l'opéra
Il y a l'eau cristal claire, le sable fin 
Mais l'attraction à Tangalooma
Plus que tout c'est les dauphins
Puis  la bamboula et le panorama
A la tombée de la nuit ces créatures de grande intelligence
A la peau luisante et bien lisse
Au charme inouï et grande élégance
Sur le rivage de l'océan se glissent
Les baigneurs dans l'eau jusqu'à la taille
Les dauphins frôlant leurs jambes pour se faire caresser
La crainte tombe comme une vieille muraille
Un enchantement qui fait rêvasser
Tenant le poisson au-dessus de leur nez
D'un mouvement ils disent merci
Au baigneur fortuné
Les dauphins gourmands recommencent leur acrobatie
Encore un poisson, encore  un poisson
Ils veulent se faire nourrir toute la nuit
Et  les baigneurs commencent à tourner en glaçon
Mais comment résister ! Le baigneur est séduit
Tous les soirs, c'est la même cavalcade
De retour sont les dauphins avec leur petit rire
Pour le baigneur c'est une bien belle sérénade
Et Adieu ou même au revoir il ne veut dire
Et pour le touriste qui repart dans son pays froid
Avec des films et photos éclatants de soleil
Cœur débordant de souvenirs de choix
Qui le berceront avant chaque sommeil

©Suzanne Servera Ripoll
Fonction copyright() {Alert("Copyright © 2006-2007,Poèmes Suzanne Servera Ripoll")
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Quand le parfum du jasmin monte dans l'air

Je me balade dans les champs ou dans la pampa
Découvrant des fleurettes rouges, jaunes ou blanches
Sur des arbustes larges à courtes branches
Tout le long de ces chemins ouverts à mes pas
Dans mon enfance j'ai connu les roseaux
Ils servaient le jardinier, les enfants et la cuisinière
Je glisse une fleur dans ma boutonnière
Le long des ruisseaux chantés par les oiseaux
Ici il n'y a de roseau mais du bambou
Beaucoup de lapins mais pas de chasseurs
Des rivières, des océans et des pêcheurs
Des églises, des saints mais pas de marabouts
Les gens que je croise disent bonjour
Ils ne me connaissent pas, moi non plus
Pour l'Australien amical est le salut
Pour les uns, pour les autres, ils ne donnent qu'amour
L'été est une longue saison
L'hiver ne sait pas se faire connaître
Alors ouvertes je laisse mes fenêtres
Avant de m'endormir  je rêve sur l'horizon
Par une nuit claire
J'aperçois la Croix du Sud
Avec le reste des étoiles elle remplie ma solitude
Quand le parfum du jasmin monte dans l'air

©Suzanne Servera Ripoll                                                    
                                                                    
Ce que je demande de  toi       
Pour moi tu es toi 
Mais qui es-tu pour celui qui ne te connaît pas ?
Avec mes yeux de poète  je te vois dans un brouillard 
immense
Avec un vague à l'âme et peur de te perdre
Ce que je demande de toi
N'est pas chose impossible 
Si tu veux t'abandonner dans mes bras le soir
Laisse mes rêves devenir légende
Laisse ton sirocco caressait ma joue
Le goût de tes dattes adoucir mes lèvres
Pour moi tu es toi
Mais qui es-tu pour celui qui ne te connaît pas ?
Le pays aux âmes sauvages qui se perdent dans le désert
Aux  marécages pullulants  de  moustiques gourmands
Ce que je demande de toi
N'est pas chose impossible
Laisse-moi m'assouvir à l'ombre de tes eucalyptus
Laisse-moi voir les vendangeurs avec le turban sur la tête
Dans ces rangs de vigne qui n'en finissent pas
Et la nuit  laisse-moi entendre leurs chants au son du 
tam-tam
Pour moi tu es toi
Je ne me soucie de qui tu es pour celui qui ne te connaît pas
L'écho de mes ébats d'enfant à la Verte Rive
Friande que j'étais des frites rondes toutes chaudes
Le pêcheur sortant de l'eau une pieuvre bien grasse
Et mon frère un cageot débordant d'oursins
Ce que je demande de toi
N'est pas chose impossible
Garde la feuille et la fleur
La mer et les parfums
Le chemin de montagne et l'âne paresseux
Ne change pas l'image que j'ai de toi sur mon cœur

©Suzanne Servera Ripoll
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